
William Haldimand
Une vision d’envergure
Né à Londres en 1784, d’une famille originaire d’Yverdon, William Haldimand fait tôt preuve d’un sens aigu des affaires. Il se distingue d’abord en tant qu’apprenti dans la banque créée par son père, puis, à 25 ans seulement, en siégeant au Conseil de la Banque d’Angleterre. Sa réussite le conduira à la Chambre des Communes quelques années plus tard. À 43 ans, malade, il se retire dans la propriété du Denantou qu’il a acquise en 1818 à Lausanne.
Avisé et généreux, le banquier s’efface pour laisser place au philanthrope qui mettra sa fortune au service de toute une collectivité. Il vient en aide aux nécessiteux, offre son soutien à la ville de Lausanne pour la construction de routes et des travaux d’irrigation ainsi que d’une buanderie publique sur la Place de la Riponne, qu’il subventionnera jusqu’à sa mort.
Le pasteur Espérandieu, qui connaît bien Haldimand, qui a soutenu l’édification du Temple de la Croix-d’Ouchy, le présente au jeune Dr Recordon pour l’aider à réaliser son rêve de dispensaire. Touché par l’enthousiasme du jeune médecin ophtalmologue, Haldimand décide non seulement de soutenir son projet mais d’aller plus loin encore. Aider un modeste dispensaire à survivre ne suffit pas… Mais lui donner bien plus d’envergure, créer un véritable hôpital, nourrir une vision, oui !… et cet engagement, il s’y tiendra jusqu’à sa disparition en 1862. En tout, il fera don de plus d’un million de francs – une somme colossale pour l’époque – pour que cet hôpital prenne vie et puisse grandir.